IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Meta condamné à une amende de plus de 400 M$ en Irlande pour avoir utilisé les données personnelles à des fins publicitaires,
La société est sommée de revoir son processus de collecte de données

Le , par Bill Fassinou

11PARTAGES

9  0 
La Commission irlandaise de protection des données (DPC) a annoncé mercredi avoir condamné Meta, la société mère de Facebook et Instagram, à une amende de 390 millions d'euros (414 millions de dollars) pour violation du règlement général de l'UE sur la protection des données (RGPD). La DCP interdit désormais à Meta d'utiliser les données personnelles à des fins publicitaires et a ordonné à l'entreprise de "mettre ses opérations de traitement des données en conformité dans un délai de trois mois". C'est un nouveau coup dur pour le modèle économique de Meta en Europe, après les difficultés d'ordre financières que l'entreprise a traversées en 2022.

La saga juridique entre Meta, l'Irlande et l'Union européenne a trouvé une conclusion, du moins pour le moment. Meta a subi mercredi une défaite majeure qui pourrait gravement compromettre ses activités publicitaires sur Facebook et Instagram après que les régulateurs de l'UE ont estimé qu'il avait illégalement forcé les utilisateurs à accepter effectivement des publicités personnalisées. L'affaire s'articule autour de la manière dont Meta reçoit l'autorisation légale des utilisateurs pour collecter leurs données à des fins de publicité personnalisée. Meta a volontairement fait mention des clauses relatives à la collecte de données dans un endroit peu fréquenté.

Les conditions d'utilisation de Meta comprennent un langage qui signifie effectivement que les utilisateurs doivent soit autoriser l'utilisation de leurs données pour des publicités personnalisées, soit cesser complètement d'utiliser les services de médias sociaux de Meta. Il s'agit en effet de la très longue déclaration que les utilisateurs doivent accepter pour avoir accès à des services comme Facebook, Instagram et WhatsApp. Seulement, ces textes sont bien souvent beaucoup trop longs, jargonneux et rébarbatifs. Plusieurs études ont prouvé au fil des ans que la plupart des internautes acceptent ces conditions sans y jeter un œil en raison de leurs aspects.



La DPC, qui est le principal régulateur de Meta dans l'UE puisque le siège européen de la société se trouve à Dublin, a déclaré que les autorités de l'UE avaient déterminé que le fait de placer le consentement légal dans les conditions de service obligeait essentiellement les utilisateurs à accepter des publicités personnalisées, violant ainsi le RGPD. La décision comprend une amende de 390 millions d'euros, dont de 210 millions d'euros pour des violations des règles strictes de l'UE en matière de confidentialité des données concernant Facebook et une amende supplémentaire de 180 millions d'euros pour des violations concernant Instagram.

La décision oblige également Meta à apporter des changements coûteux à son activité basée sur la publicité dans l'UE, l'un de ses plus grands marchés (27 pays et environ 450 millions d'habitants). La société dispose de trois mois pour indiquer comment elle se conformera à cette décision. La décision ne précise pas ce que la société doit faire concrètement, mais elle pourrait obliger Meta à permettre aux utilisateurs de choisir s'ils veulent que leurs données privées soient utilisées pour de telles publicités ciblées. Au regard du comportement des utilisateurs de l'iPhone après l'introduction de l'iOS 14, Meta pourrait avoir de gros ennuis.

Selon les analystes, si un grand nombre d'utilisateurs choisissent de ne pas partager leurs données, cela couperait l'une des parties les plus précieuses de l'activité de Meta. Les données relatives à l'historique numérique d'un utilisateur - comme les vidéos sur Instagram qui incitent une personne à arrêter de défiler, ou les types de liens sur lesquels une personne clique lorsqu'elle parcourt les flux Facebook - sont utilisées par les spécialistes du marketing pour faire passer des publicités auprès des personnes les plus susceptibles de les acheter. Ces pratiques ont permis à Meta de générer environ 118 milliards de dollars de revenus en 2021.

Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, a déclaré que cette sanction met en péril 5 à 7 % des revenus publicitaires globaux de Meta. « Cela pourrait être un coup de massue majeur », a-t-il déclaré. La sanction contraste avec la réglementation en vigueur aux États-Unis, où il n'existe pas une loi fédérale sur la confidentialité des données et où seuls quelques États, comme la Californie avec le CCPA California Consumer Privacy Act), ont pris des mesures pour créer des règles similaires à celles de l'UE. Plusieurs entreprises appliquent les règles de l'UE à l'échelle mondiale, car il est plus facile de les mettre en œuvre que de les limiter à l'Europe.

L'annonce de mercredi concerne deux plaintes déposées contre Meta en 2018 par NOYB, une organisation à but non lucratif fondé par Max Schrems, un militant autrichien de la protection des données. Meta a déclaré qu'il ferait appel de la décision, mettant en place ce qui pourrait être un combat juridique prolongé qui teste le pouvoir du RGPD et l'agressivité avec laquelle les régulateurs utilisent la loi pour forcer les entreprises à changer leurs pratiques commerciales. « Nous sommes fermement convaincus que notre approche respecte le RGPD, et nous sommes donc déçus par ces décisions », a déclaré Facebook dans un communiqué.

Selon les militants, les entreprises telles que Meta s'emparent d'un maximum de données sur les personnes en ligne afin de diffuser des publicités personnalisées. Mais les critiques ont également vu dans la durée du procès un signe de la faiblesse et de la lenteur de l'application du RGPD. « Le système européen d'application de la loi n'a pas encore tenu les promesses du RGPD », a déclaré Johnny Ryan, un militant du droit à la vie privée qui est chargé de mission au Conseil irlandais pour les libertés civiles. Le jugement indique que "les grandes entreprises technologiques pourraient être confrontées à une situation beaucoup plus difficile".

Le jugement de l'UE est le dernier vent contraire auquel Meta doit faire face. La société était déjà aux prises avec une baisse importante des revenus publicitaires en raison d'un changement apporté par Apple en 2021, qui donnait aux utilisateurs d'iPhone la possibilité de choisir si les annonceurs pouvaient les suivre. Meta a déclaré l'année dernière que les changements apportés par Apple lui coûteraient environ 10 milliards de dollars en 2022, les enquêtes auprès des internautes montrant qu'une nette majorité d'utilisateurs ont bloqué le suivi. Apple poursuit ses innovations en matière de confidentialité et Meta pourrait faire face à d'autres problèmes.

Les difficultés de Meta surviennent alors que l'entreprise tente de diversifier ses activités en passant passant des médias sociaux au monde de la réalité virtuelle avec le "metaverse". Le cours de l'action de la société a chuté de plus de 60 % l'année dernière et elle a licencié des milliers d'employés, une situation qui a déclenché l'ire de certains investisseurs. En effet, contrairement au PDG de Meta, Mark Zuckerberg, certains investisseurs sont peu enthousiasmés par le métavers et conseillent à l'entreprise de réduire ses dépenses dans le domaine. Meta veut engloutir chaque année 10 milliards de dollars dans le métavers pendant au mois 10 ans.

En novembre, Meta s'est vu infliger une amende d'environ 275 millions de dollars par les autorités irlandaises pour une fuite de données découverte l'année dernière qui a conduit à la publication en ligne des informations personnelles de plus de 500 millions d'utilisateurs de Facebook. En 2023, la plus haute juridiction de l'UE, la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE), devrait également se prononcer sur des affaires qui pourraient entraîner de nouveaux changements dans les pratiques de collecte de données de Meta. Pourtant, beaucoup pensent que l'application de la loi n'est pas assez contraignante pour les entreprises.

Source : Commission irlandaise de la protection des données

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous du verdict de l'UE sur la façon dont Meta collecte les données personnelles ?
Selon vous, en quoi les changements ordonnés à Meta pourraient influer sur son activité publicitaire à l'avenir ?

Voir aussi

Meta écope d'une amende de 277 millions de dollars en Irlande pour la fuite des données d'un demi-milliard d'utilisateurs, les données de 533 millions d'utilisateurs de Facebook avaient été exposées

Meta condamné à une amende de 17 millions d'euros pour 12 violations de données liées au RGPD en 2018 par la Commission irlandaise de protection des données

L'Irlande ouvre une enquête RGPD sur Facebook, suite à la fuite de données qui a exposé 533 millions de contacts, elle encourt une sanction financière allant jusqu'à 4 % de son chiffre d'affaires

Meta a prévenu qu'elle pourrait quitter l'Europe et les mécanismes de partage des données apparus après les révélations d'espionnage de Snowden sont au cœur du problème

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de yoyo3d
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 06/01/2023 à 13:50
bon, je vais raller un peu, mais c'est 'dredi...

Meta a volontairement fait mention des clauses relatives à la collecte de données dans un endroit peu fréquenté.
à ce niveau là, je ne comprends pas pourquoi méta "cache" cette information...
tout le monde sait que ces applications gratuites (pas que méta) récupèrent vos données avec votre accord "plus ou moins forcé", pour les revendre ....
tout le monde sait que c'est la base de leur bisness plan... et que, même si ces clauses étaient affichées en 1ere page, police arial black 72 gras et souligné , les utilisateurs cliqueraient sans hésiter

après, il y a clairement 2 choses qui me font dresser les poils dans cet article
- Si tu as du blé, tu peux piétiner ouvertement toutes les règles et lois…. Car si tu es choppé, tes avocats trouveront surement un accord ou une parade, et le temps que cela se règle, tu auras pu faire ton bisness tranquille et emmagasiner tout le fric nécessaire pour payer les amendes et les faux frais… (là où le commun des mortels réfléchis à 2 fois avant de tenter l'amende forfaitaire à 135 balles pour "Défaut de gilet ou de triangle ou défaut d'utilisation" par exemple…
- l'échelle de valeurs financières ne représente plus rien… Des amendes à 100, 200, 400 millions par ci, des investissements à 10 milliards ou des revenus à 110 milliards…. Et tout ça dans le même sujet…. Du haut de mes 51 printemps, le vieux geek que je suis à un peu de mal à encaisser les sommes faramineuses générées à l'insu de notre plein gré… avec du vent….
0  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 11/07/2023 à 9:44
Ce n'est pas l'UE qui vient d'autoriser les GAFAM à transférer les données des européens aux USA? Voir article sur ce forum!

Ou comment faire en sorte que la main droite ne sache pas ce que fait la main gauche...
0  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/07/2023 à 11:06
Et comme de toute manière, la loi américain s'applique au monde entier et que la loi européenne a déjà bien du mal à s'appliquer sur son propre territoire, Meta s'en bat les coui...!!!

Meta paiera une fois de plus une amende qui ne représente qu'une part infime des bénéfices obtenus auprès des "con sommateurs" (oui, oui, en 2 mots le terme "consommateur" européens.

Et les affaires continuent jusqu'à la prochaine amende... Meta l'a déjà intégrée dans ses comptes sous "provisions pour dépense à venir".
0  1